Créé en août 2017, le projet Intégraterre a été conçu et imaginé par Alice Bauchet et Ria Ehrlich, respectivement ingénieure et architecte.
Passionnées par les nouvelles pratiques agricoles, elles se sont formées aux techniques de la permaculture afin d’en découvrir les rouages, dans l’objectif de les transmettre à leur tour.
En 2018, la ville d’Achères a mis à disposition de l’association un terrain de 7 ha pour déployer le projet Intégraterre.
Avant Intégraterre : une ancienne carrière devenue friche
Comme de nombreuses zones d’Achères, le terrain a été exploité en tant que carrière de sable entre 1966 et 2007, puis laissé à l’abandon. L’enfrichement végétal a alors commencé.
Le terrain a été exploité en deux temps : au Nord, puis au Sud. Au Nord, la terre a été évacuée et des déchets de construction ont été utilisés pour remblayer. Au Sud, la terre végétale initiale (sans son sable) a été remise en place à la fin de l’exploitation de la carrière.
Une ancienne zone agricole polluée
Avant de devenir une carrière en 1966, le terrain était une zone maraîchère. La plaine d’Achères accueillait une importante activité maraîchère aux XIXe et XXe siècle, qui a connu son apogée quand lorsque le Baron Haussmann a décidé d’en faire la zone d’épandage des eaux usées de Paris. L’idée d’épandre les eaux usées a été envisagée à partir de 1876. Les boues, riches en azote, servaient alors de fertilisants à la terre.
Au terme d’un siècle de cette pratique, il a été constaté que les terres étaient contaminées par les métaux lourds. En 1999, l’épandage a été stoppé et un arrêté préfectoral a interdit la production de toutes cultures légumières et aromatiques en pleine terre.
Consciente des enjeux liés à l’histoire du site, l’association a réalisé des analyses de sol et ne cultive que sur la partie Nord du terrain, non polluée. Pour plus d’information sur l’expérimentation des cultures, cliquez ici.